CR de la partie du 3 janvier 2018
Prut se propose de jouer les éclaireurs dans le village Batiri. Il a un plan… hum… thaumaturgique ! Il invoque une araignée qui explore chaque tente et chaque recoin du campement gobelin tandis qu’il supervise l’opération invisible et en état de lévitation au dessus des lieux. Le reste de l’équipe attend dissimulé à proximité dans la jungle.
Hormis les trois gardes et deux chèvres faméliques, l’endroit est désespérément vide. Il faut se rendre à l’évidence les gobelins ont pris la poudre d’escampette et ils ont emporté avec eux toutes leurs possessions, ainsi que -bien évidemment- celles d’Undrill. Elyaswë finit d’ailleurs par trouver leur piste qui s’enfonce profondément dans la jungle vers l’ouest. Il semblerait qu’ils aient une bonne journée d’avance sur nous (donc, sauf erreur de ma part, ils auraient quitté le camp bien avant que nous délivrions Undrill… à méditer).
Nous sommes tentés de nous lancer à leur poursuite mais l’entreprise est hasardeuse et nous avons nos propres obligations. Nous prenons donc le parti de poursuivre jusqu’à camp Vengeance : là, Undrill pourra se rééquiper et faire son rapport auprès de son ordre. Il sera toujours temps de modifier nos plans une fois là-bas. Undrill approuve ce plan, nous prenons donc le chemin du retour vers notre campement où Ekou et Sandro nous attendent.
Le retour est pénible. La nuit tombe, la pluie tropicale aussi, et on y voit tellement rien dans cette satanée jungle que nous sommes assez surpris de nous retrouver nez à nez avec une dizaine de zombies tout à fait décidés à en découdre. Heureusement, Olga invoque la puissance de son Dieu et l’affaire est vite réglée.
Le lendemain, nous voici de nouveau à la rame pour remonter le fleuve Soshenstar jusqu’au camp Vengeance. Cela nous prend la journée sans qu’il y ait d’incident notable à rapporter, à part cette désagréable impression que, haut dans le ciel, les vols de Terreurs sont plus nombreux que d’habitude et que ces sales bêtes sont là juste pour nous.
Le soir nous arrivons au camp de l’ordre du gantelet. C’est une place solidement fortifiée capable, par exemple, de résister à une attaque de tricératops. L’endroit ne nous fait cependant guère impression car il est piteusement entretenue par les soldats. L’atmosphère qui y règne est désagréable et crispée. Nous mettons cela sur le compte de la pesanteur militaire.
Ayant porté secours à Undrill, nous nous attendions à être accueillis sinon chaleureusement tout au moins aimablement. Et bien question accueil, c’est la douche froide. Le sieur Briseau, commandant du camp, est un bravache obtus qui nous intime l’ordre de prendre en chasse les Batiris ayant attaqué Undrill. C’en est trop pour Prune qui, pendant les dix ans qu’elle a passé au temple d’Arvoreen, a eu plus que son comptant de fanatiques militaires et d’hystériques religieux. Elle ne peut donc s’empêcher d’ironiser et d’envoyer au Diable le commandant. Évidemment le ton monte, la situation dégénère rapidement et on en vient même aux mains. Il faut la magie combinée d’Olga et de Prut pour ramener le calme et un fragile statu quo dans la tente du commandant. On nous prie fermement de quitter les lieux illico.
C’est le capitaine Barbenfeux qui nous reconduit vers la sortie. C’est un congénère d’Olga. Ils échangent alors quelques courtoisies propres à la bienséance naine. Elle apprend à cette occasion qu’il y a des blessés et des malades dans le camp. Elle offre ses services, procède aux soins appropriés et les soldats ravis s’arrangent pour neutraliser l’aigreur butée du commandant Briseau. Nous passons donc la nuit au camp. Prut finit de gagner les bonnes grâces de la garnison en produisant quantités de bière avec la jarre magique durement gagnée dans le sanctuaire de l’homme crocodile.
Le lendemain, nous voici de nouveau à la rame pour remonter le fleuve Soshenstar jusqu’à la deuxième cataracte. Nous procédons au portage des canoës, puis nous ramons de nouveau jusqu’à arriver en soirée dans la région des marécages et plus particulièrement sur le lac machinchouette où, parait-il, vivent les hommes langoustes. Et des hommes-langoustes on en voit que pouic ! En revanche, question moustique, c’est la fête ! Nous passons là une nuit épouvantable sans vraiment réussir à nous reposer.
Nous en finissons de traverser les marais et nous voici arrivés aux pieds des collines où se situe la ville de M’bala. Nous tenons un conseil de guerre pour décider du meilleur endroit où cacher nos canoës. Puis nous nous préparons aux cinq jours de marche dans la jungle qui vont nous conduire à notre destination : l’oracle d’Orolunga ! (à suivre)