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CR de la partie du 7 mai
Jour 83 (suite)
On renonce à l’idée de discuter avec les cadavres d’hommes serpents, présumés non-coopératifs, et on prend le cap Est/Nord-Est en direction (elle aussi présumée) d’Omu.
Poupougne assure notre couverture aérienne au-dessus de la canopée et tente sans succès d’apercevoir au loin quelque chose qui évoquerait une ville perdue dans la jungle : lumières, fumées, bâtiment ? Prut en profite pour se faire transporter par Sandro, soi-disant pour pouvoir scruter lui aussi la jungle qui verdoie à perte de vue…
Après quelques heures on tombe sur une femme-chat (une tabaxi) unijambiste aux prises avec une méchante bête. On la sauve, évidemment, et Prune en profite pour nous tailler une king-size côtelette de dino.
La dame nous raconte qu’elle fait partie d’une compagnie d’aventuriers (la bannière dorée) venue à Omu pour récupérer (des richesses ?). Son groupe aurait pénétré dans la ville et y serait resté une 15aine de jours avant de se faire attaquer par une troupe importante d’hommes serpents : elle serait parvenue à s’enfuir et serait tombée sur le T-rex au bout de 3 jours de fuite +/- au hasard dans la jungle.
Elle nous parle de la ville (enfin des infos de 1ère main !) et nous en trace un plan grossier. En synthèse, la ville est au fond de ce qui s’apparente à une caldera, entourée de falaises d’une 50aine de mètres avec une seule voie d’accès (un sentier). Il y a là-bas plein d’hommes serpents (1 ou 2 centaines quand même…), un super T-rex à plumes, des temples, et un lac de lave dans lequel se jette une rivière qui par ailleurs a inondé depuis longtemps une bonne moitié de la ville.
Je ne sais pas pourquoi on ne se méfie pas plus de la féline donzelle, peut-être parce qu’on est les gentils, qu’on aime bien les chats et que c’est une fille. Et puis aussi, parce qu'elle nous a renseignés sur Omu. Toujours est-il que la nuit suivante, elle nous fausse compagnie : elle disparait brusquement alors qu’elle discutait tranquillement avec Prune et Prut pendant leur tour de garde, sans même apparemment avoir besoin de lancer un sort. Prut est très inquiet parce que juste avant ça, elle l’a griffé. Pas trace de magie ni de maladie sur la griffure, mais peut-être a-t-elle voulu prélever un petit échantillon du gnome. Ou alors c'était vraiment pour conclure un futur deal de notre cruche magique. Bref on en sait rien.
Jour 84
Les recherches autour du camp ne donnent rien et on se remet en route en pestant contre notre déplorable naïveté. Olga qui avait recommandé de l’attacher pour la nuit ne nous fait pas la leçon, mais n’en pense pas moins.… Au moins l’observation aérienne et nocturne de la jungle alentour a-t-elle permis de localiser une lueur rougeâtre qui pourrait correspondre au lac de lave susmentionné, on poursuit donc dans cette direction.
La suite est extrêmement confuse. Le temps se couvre et il se met à faire sombre, un épais brouillard monte autour de nous. Elyaswe qui ouvre la marche, se retrouve aux prises avec un improbable sac-avec-un-serpent-dedans qui lui emprisonne la tête. Il s’en débarrasse en quelques coups de dague. On découvre alors autour de nous des pendus, avec les même sacs sur la tête, et par terre le cadavre d’un ogre dans la même tenue. On veut faire demi-tour, mais on s’aperçoit qu’on ne s’éloigne pas du cadavre de l’ogre. Tout ça clignote au Detect magic mais ne réagit pas à un (pourtant gros) Dispel. Métaphores de notre aveuglement, hallucinations, illusions ? En tout cas pas les sacs dont Elyaswe a pu constater la matérialité.
Entre 2 nappes de brouillard (enfin je suppose, puisque ce n’était finalement pas grâce au Dispel) on s’aperçoit qu’on s’est engagés sans s’en rendre compte dans un genre de tunnel fait de zombies compressés dont les yeux sont des pièces d’or. Avec au fond, une porte…
Le côté gore de la scène évoque un piège tendu par une créature particulièrement corrompue, le côté théâtral et kitch suggére quelque chose de l’ordre de la sorcellerie plutôt qu'une grosse bestiole affamée.
On ne devrait pas tarder à être fixés …
(à suivre)
